Arman
Né à Nice en 1928, Armand Pierre Fernandez, est considéré comme l’un des plus important artiste français du XXᵉ siècle. Il appartient au mouvement du Nouveau Réalisme.
Il se fait rapidement connaître notamment grâce à son exposition « Le Plein » à la galerie parisienne Iris Clert en remplissant cette dernière de ferraille et détritus. Cette idée est en réponse l’exposition « Le vide », précédemment mise en scène de Yves Klein ne présentant à l'inverse, qu’une galerie vide aux murs blancs éclairés à la lampe bleue.
Ses œuvres sont uniques car l’artiste à la particularité de faire de l’objet sa couleur.
Dès le début des années 1960, Arman début une collection de portraits de certains de ses amis et galeristes. Comme ici, avec le Portrait Robot d’André Schoeller.
André Schoeller
Ici, Arman nous tire le portrait d’André Schoeller, expert en tableaux modernes et art premiers. Il traduit l’élégance vestimentaire de son sujet avec la veste et la pochette en soie. Il montre aussi ces activités de galeriste à Paris avec une toile de Jean Messagier.
De plus, on peut déduire qu’André Schoeller aimait également beaucoup l’art primitif et l’opéra.
Un goût pour les femmes, la pêche, le whisky et divers passe-temps personnel sont aussi mis en valeur dans ce portrait.
Aussi, on peut y voir une décoration Militaire Allemande de la Seconde Guerre Mondial récupéré par le jeune André lors de la libération de Paris.
Portrait par l’objet
En accumulant des objets du quotidien appartenant à la personne dont il fait le portrait, Arman crée de véritable images fantômes. Il invite le spectateur à recherche l’image d’une personne cachée et réduit aux objets qu’il aura placé dans une boîte.
L’artiste considère que ces portraits sont plus parlants que n’importe quelle représentation réaliste, car pour lui une personne se définit à ce qu’il collectionne et utilise au quotidien.
© Manon Gauthier - TheArtLight